LEÇON 5: UN SAUVEUR PROMIS

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COURS BIBLIQUES:

LA VOIX DE L’ESPERANCE

LES SENTIERS DE LA FOI


LEÇON 5: UN SAUVEUR PROMIS

Le mal a été apporté dans ce monde par Lucifer et ses anges. Dieu ne peut en aucun cas être tenu pour responsable de cette introduction dont les conséquences devraient se révéler par la suite dans toute leur horreur.

1.       La triste condition de l’homme

     Après la chute, la condition d’Adam et Eve était apparemment désespérée. Le péché apportait sur la terre la souffrance et la mort. Lucifer qui est Satan- devenu le Prince de ce monde, allait désormais tenir Adam et Eve et tous leurs descendants sur son joug implacable.

      Cette condition ne fera qu’empirer avec le temps. La déchéance de l’homme s’accentuera de plus en plus et le péché s’emparera à tel point du cœur humain qu’il en changera  la nature pour le rendre « incurablement mauvais », selon l’énergétique expression du prophète Jérémie (17 :9).

      Le même prophète dit ailleurs (13 :23) : «Un éthiopien peut-il changer sa peau, et un léopard ses taches ? De même, pourriez- vous faire le bien, vous qui êtes accoutumés à faire le mal ? »

     Adam et Eve, chassés du jardin d’Eden, étaient maintenant persuadés que l’entrée du péché dans le monde changeait totalement les conditions d’existence de l’humanité, mais dans leur désespoir ils se demandaient si le mal allait durer indéfiniment et, bien qu’ils ne puissent momentanément y échapper, s’il ne leur était pas permis d’entrevoir une délivrance pour un avenir plus ou moins éloigné. Mais, envisagé sous tous ses aspects, le problème leur paraissait insoluble : ils n’avaient qu’à expier leur faute et attendre la mort, une mort sans lendemain, définitive.

2.       L’amour de Dieu

Dieu eut pitié de l’homme perdu. Il ne l’abandonna pas dans son désespoir. Il lui avait dit au sujet du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal : « Le jour où tu en mangeras, tu mourras. » Et pourtant Adam et Eve ne moururent pas.

      C’est que déjà commençait à se réaliser le plan de la rédemption de l’homme que Dieu avait préparé bien avant la création, un plan selon lequel Dieu pouvait sauver l’homme tout en gardant le principe de sa justice éternelle qui veut que toute transgression de la loi divine soit expiée par la mort. Ce plan exigeait de Dieu un immense sacrifice, celui de son Fils unique qui, victime innocente, sans tache et sans défaut, n’ayant pas à mourir pour ses propres fautes, mourra à la place de l’homme pécheur et satisfera la justice de Dieu.

      Le plan de la rédemption est l’expression sublime de l’amour de Dieu pour ses créatures. Comme l’a dit saint Jean (première épitre 4 :8) : « Dieu est Amour. » C’est le fonds de sa nature, c’est son caractère même.

     Cet amour constant, insondable et éternel, lui a inspiré le moyen de sauver Adam et Eve désespérés.

     « Car Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3 :16)

    « L’amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. »(Première épitre de Jean 4 :9)

3.       La première promesse

     Dans la malédiction même que Dieu prononça sur Adam et Eve après leur désobéissance, Il leur apporta en termes imprécis, il est vrai la promesse d’une délivrance, d’un Rédempteur futur. Il leur dit en effet : « Je mettrai inimitié entre  toi(le serpent) et la femme, entre sa descendance et la tienne : celle-ci t’écrasera la tête et tu lui blesseras le talon. »(Genèse 3 :15)

     La postérité de la femme, c’est le bien, c’est Jésus Christ, le Sauveur du monde ; la postérité du serpent, c’est le mal, c’est Satan, le Prince de ce monde. Sur la croix, le Christ, quoique supplicié et souffrant, a triomphé de Satan. Tout le drame du calvaire est renfermé dans ces mots, qui ont dû mettre un baume consolateur dans le cœur meurtri de nos premiers parents.

4.       L’espérance des Patriarches

     La promesse faite à Adam et à Eve était la première de l’admirable série des promesses messianiques qui parcourent les pages de l’ancien testament. D’abord vagues et imprécises, elles iront s’amplifiant, se précisant de plus en plus.

     C’est l’espérance d’un Messie qui soutiendra puissamment Abel et Seth, Hénoch et Noé, Abraham et tous les patriarches. Tous ces hommes de foi seront étrangers et voyageurs sur la terre, ayant les yeux rivés sur les choses promises qu’« ils ont vues et saluées de loin», dira plus tard l’auteur de l’épitre aux hébreux (11 :8-16). Une foi vibrante les inspirera dans leur vie, les choses invisibles leur deviendront visibles, tangibles, et au plus grand d’entre eux, le Christ rendra ce beau témoignage : « Abraham a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour : il l’a vu, et il s’est réjoui. »(Jean 8 :56)

       Jacob mourant pourra annoncer à Juda, son fils que le sceptre ne s’éloignera point de lui «jusqu’à ce que vienne le «shillo », c’est-à-dire celui qui tient le sceptre. Le Messie appartiendra donc à la postérité de Juda, qui est aussi celle de David. A maintes reprises, le Christ fut acclamé sous le titre de Fils de David.

5.       L’espérance des Prophètes

     Au fur et à mesure que les temps s’écoulent, les prophéties messianiques deviennent plus nombreuses et plus précises, et l’on pourrait, rien qu’en lisant le livres des Psaumes et les livres des prophètes, tracer toute la biographie du Christ-Messie. 

     Par exemple, les prophètes Esaïe (40 :3-5) et Malachie (4 :1)annoncent l’œuvre de Jean-Baptiste, le précurseur. Michée (5 :1) dit que le Messie naitrait à Bethléem. Daniel, plus de six cent ans à l’avance, dans son admirable prophétie des 70 semaines (chapitre 9), détermine l’époque précise de son ministère et de sa mort. Zacharie (9 :9-10) prédit son entrée triomphale à Jérusalem. Les Psaumes (le vingt-deuxième surtout) décrivent en termes poignants son agonie.

6.       Le Pro évangile d’Esaïe

     Mais c’est le livre d’Esaïe, appelé souvent Pro évangile, qui contient le plus de détails sur la naissance, la vie, le destin et l’œuvre du Messie. Des pages entières lui sont consacrées. En voici quelques extraits :

      Car un enfant nous est né, un fils nous est donné,

      Et la domination reposera sur son épaule ;

      On l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant,

      Père éternel, Prince de la paix

      L’esprit du Seigneur est sur moi

     Car l’Eternel m’a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux

     Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé,

     Pour proclamer aux captifs la liberté,

     Et aux prisonniers la délivrance …

     Il s’est élevé devant lui comme une faible plante,

     Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée ;

    Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards,

    Et son aspect n’avait rien pour nous plaire.

    Méprisé et abandonné des hommes,

    Homme de douleur, habitué à la souffrance,

    Semblable à celui dont on détourne le visage,

    Nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas.

    Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a porté, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé ;

    Et nous l’avons considéré comme puni,

    Frappé de Dieu et humilié.

    Mais il était blessé pour nos péchés,

    Brisé pour nos iniquités ;

    Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur Lui,

     Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.

     Nous étions tous errants comme des brebis,

     Chacun suivait sa propre voie ;

     Et L’Eternel a fait retomber sur Lui l’iniquité de nous tous.

     Il a été maltraité et opprimé,

     Et Il n’a point ouvert la bouche,

     Semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie,

     A une brebis muette devant ceux qui la tondent ;

     Il n’a point ouvert la bouche.

  (Esaïe 9 :5 ; 61 :1 . 53 :1-8)

7.       Les types de Jésus-Christ

     A côté des prédictions messianiques de l’Ancien Testament, il y a les types nombreux et remarquables, qui annoncent également la venue du Messie et décrivent la nature de son œuvre.

 

     Les principaux types représentants et annonçant Jésus Christ sont Adam, qui est une « figure de celui qui devait venir »( Romains 5 :14) ; Abel, victime de la haine de son frère ; Abraham, père des croyants ; Melchisedek, roi de justice et de paix, Isaac portant le bois de son sacrifice ; Moise, prophète de son peuple, Aaron, premier grand-prêtre de l’institution lévitique ; Job, le souffrant, demeuré fidèle à Dieu ; Jérémie, prophète de la douleur abreuvé d’outrages et finalement mis à mort ; Jonas, prophète de l’universalité de la grâce et dont le séjour dans le ventre du poisson est une image de la mort et de la résurrection du Christ.

8.       Les symboles de Jésus-Christ 

    Les symboles de Jésus Christ abondent aussi dans l’ancien testament. En voici quelques exemples :

    L’échelle de Jacob est une image de l’œuvre expiatoire et médiatrice du Christ par laquelle Il est devenu l’intermédiaire entre Dieu et l’humanité.

    Le rocher que Moise frappa dans le désert et dont il fit jaillir de l’eau est un symbole du rocher spirituelle qui les suivait, dit saint Paul (premier épitre aux corinthiens 10 :4) et ce rocher était le Christ, dont la vie et l’enseignement désaltèrent toutes les âmes qui viennent y boire.

    Le serpent d’airain est un symbole du Christ crucifié, qui a été fait péché et traité comme tel, et qui arrache à la mort éternelle tous ceux qui jettent sur Lui le regard suppliant d’une foi sincère.

    Le sanctuaire avec son lieu saint et son lieu très saint, son mobilier, son rituel, le sacerdoce et les sacrifices, est un symbole remarquable de l’œuvre expiatoire et sacerdotale du Messie. Il faudrait pouvoir entrer dans les détails pour en apprécier toute la signification symbolique.

    Les fêtes elle-même, en particulier la Pâques et le jour des expiations ; préfiguraient de façon frappante les différents aspects de l’œuvre du Sauveur promis et attendu.

 

    Dieu avait promis à Adam et à toute l’humanité un Sauveur.

    Ce Sauveur, il l’avait annoncé par des prophéties, des types et des symboles. Les temps viendraient où il pourrait se manifester et accomplir ainsi l’ensemble des prédictions qui décrivaient sa mission.

    Et comme Dieu est fidèle, ses promesses allaient se réaliser les unes après les autres, donnant ainsi à l’humanité perdue la preuve constante qu’elle n’était pas abandonnée, que l’amour divin veillait sur elle pour voler à son secours.


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