LEÇON 9: LES PROPHÈTES DE DIEU

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COURS BIBLIQUES:

LA VOIX DE L’ESPERANCE

LES SENTIERS DE LA FOI


LEÇON 9: LES PROPHETES DE DIEU

De tous les phénomènes qui ont caractérisé l’histoire de la vie des enfants d’Israël depuis l’appel d’Abraham jusqu’à la venue de Jésus Christ, le prophétisme est le plus grand. Il constitue même un fait unique dans les annales de l’humanité.

1.     L’avenir est à Dieu

    Un des plus grands rêves séculaires de l’humanité a été de connaitre l’avenir.

    Les Egyptiens avaient leurs devins, les Assyriens et les Babyloniens leurs astrologues, les grecques leur pythies et leurs Sybille, les Romains leur augures et leurs aruspices. De nos jours, fakirs, voyants, cartomanciennes, chiromanciennes et autres disciples de Nostradamus offrent leurs consultations aux foules crédules, qui jamais ne se lassent d’entendre prédire l’avenir.

   Pourtant, les prédictions humaines sont illusoires, caduques, inutiles et vaines. Si elles contiennent parfois un élément de vérité, elles le doivent au pouvoir déductif de leur auteur ou à certaines coïncidences et non au pouvoir de l’homme de connaitre l’avenir en vertu de possibilités qui lui seraient naturelles. Comme l’a dit le poète, « l’avenir est à Dieu ».

   Dieu seul connait parfaitement l’avenir. Rien ne lui est caché. Les évènements à venir lui paraissent comme dans un livre ouvert.

   Comparant ses propres prédictions à celle des hommes, il dit : « Quelles sont les prédictions que jadis vous avez faites ? Dites-le, pour que nous y prenions garde, et que nous en reconnaissions l’accomplissement ; ou bien annoncez nous l’avenir. Dites ce qui arrivera plus tard, pour que nous sachions si vous êtes des dieux… Voici, vous n’êtes rien, et votre œuvre est le néant. »           (Esaïe 41 :23-24)

   Qui a prédit ces choses dès le commencement et depuis longtemps les a annoncés ? N’est-ce pas moi, L’Eternel ? Il n’y a point d’autre Dieu que moi. »     (Esaïe 45 :21 ; 44 : 7)

   « Je suis Dieu et nul n’est semblable à moi. J’annonce dès le commencement ce qui doit arriver, et longtemps d’avance ce qui n’est pas encore accompli ; je dis : Mes arrêts subsisteront, et j’exécuterai toute ma volonté. » (Esaïe 46 :9,10)

2.     Dieu a choisi des prophètes

   Mais Dieu a confié ses prédictions à ses serviteurs les prophètes qui les ont consignés par écrit, et que nous  retrouvons, pour la plupart, dans le recueil des Saintes Ecritures, dont un des caractères essentiels est précisément d’être prophétique. 

« Car le Seigneur, l’Eternel ne fait rien sans avoir révélé son secret à ses serviteurs les prophètes. » (Amos 3 :7)

Ses prophètes, Dieu les a choisi où il a voulu et comme il a voulu. Cette vocation n’est pas un privilège de naissance, ni la conséquence d’un certains rang social. Les uns tels Amos, étaient bergers ; d’autres, tel Jérémie était prêtres. Beaucoup, tels Nahum, Sophonie et Malachie sont des inconnus pour nous.

Un jour, Dieu leurs a adressé un appel : à Moise dans le désert de Madian, à Amos au milieu de ses moutons, à Ezéchiel qui se désole au milieu des exilés ; cet appel les arrache à leurs occupations, les empoignent au point de les priver de toute tranquillité et après une résistance qui peut durer des jours et, pour certains  des semaines, les jette, meurtris mais soumis, dans les bras de Dieu.

La vocation une fois acceptée, ces hommes vivent désormais dans un état de communion étroite et constante avec Dieu, obéissant à ses ordres et se laissant totalement  diriger par Lui.

3.                  Inspirés de Dieu

    De ce fait, ils sont inspirés de Dieu. Ils sont les porte-paroles du Très-Haut auprès des hommes, laissant retentir tour à tour les menaces et les exhortations, les malédictions et les promesses.

    David, le roi –prophète a pu dire et avec lui tous les vrais prophètes de Dieu : «  L’esprit de l’Eternel parle par moi, et sa parole est sur ma langue. » (2 Samuel  23 : 2)

     En s’adressant à Esaïe, l’Eternel déclare : « Je mets mes paroles dans ta bouche. » (Esaïe 51 : 16 ; Jérémie 1 : 9)

     A Moise, Il avait dit aussi : « Va donc, je serai avec ta bouche, et je t’enseignerai ce que tu auras à dire. » (Exode 4 :12)

      Instruments dociles de la volonté divine, les prophètes parlent et agissent sous l’empire d’une puissance souveraine, le Saint- Esprit. L’apôtre Pierre en rend témoignage : « Ce n’est pas par une volonté d’homme, écrit-il, qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussé par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. » (deuxième épitre 20 :21)  

 

4.     Jésus Christ, le prophète par excellence

     Cette inspiration divine devrait se faire sentir d’une manière  plus totale encore chez le Christ, que Dieu avait annoncé en ces termes :

« Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi (comme Moise), je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai. » (Deutéronome 18 :18)

     Jésus Christ a été le prophète par excellence, le porte-parole de Dieu. Il a été appelé Emmanuel, c’est-à-dire Dieu avec nous (Esaïe 7 : 14). Ces paroles reflétaient à tel point les desseins du père qu’elles en étaient la Révélation même. Il disait « les paroles de Dieu » ; il parlait « selon ce que le Père lui avait enseigné ». (Jean3 : 34 ; 8 :28 ; 1 :18) De plus, il a vécu pleinement ses enseignements.

     C’est qu’il était lui-même le Verbe, la Parole, le divin Logos, s’identifiant à la foi avec Dieu et avec l’homme, les réconciliant sur la croix, faisant descendre Dieu vers l’homme et faisant monter l’homme vers Dieu. La foule en l’entendant, pouvait avec juste raison s’écrier : « celui-ci est vraiment le prophète. » (Jean 7 :40)

    En Jésus Christ, le prophétisme atteint son point culminant, et c’est à son rayonnement extraordinaire que viendra  s’éclairer l’apocalypse, chef-d’œuvre et couronnement de la prophétie biblique. L’auteur de l’épitre aux Hébreux (1 : 1-3)  marque cette gradation tout en reconnaissant l’inspiration divine à tous les prophètes :

    « Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières parlé à nos pères par des prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, NOUS A PARLE PAR LE FILS… »

5.    La mission des prophètes

Cherchons maintenant à résumer la mission des prophètes que Dieu donna à son peuple. On voit immédiatement qu’elle fut à la foi religieuse, morale,  politique et prophétique.

Au point de vue religieux, ils devaient maintenir la connaissance et le culte du vrai Dieu, et veiller à la conservation de l’alliance contractée au mont Sinaï- tout en préparant la nouvelle alliance dont le messie devait être le garant. Ils complétaient le sacerdoce qui avait pour rôle de représenter  les hommes  auprès de Dieu, puisqu’ils étaient chargés, eux, de représenter Dieu auprès des hommes.

Au point de vue moral, ils devaient sans cesse proclamer la sainteté de la Loi de Dieu et, par voie de conséquence, combattre le polythéisme et l’idolâtrie, l’injustice et l’oppression, le mensonge et la licence. Dieu ordonne à Esaïe (58 :1) : « Crie à plein gosier, ne te retient pas, élève ta voix comme une trompette, et annonce à mon peuple ses iniquités, à la maison de Jacob ses péchés ! »

  Au point de vue politique, ils étaient les intermédiaires entre Dieu et son peuple pour assurer le fonctionnement normal de la théocratie : Dieu est le seul vrai monarque d’Israël, les rois doivent gouverner en son Nom et conformément à sa loi ; la prospérité réside dans la confiance en Dieu et non dans les alliances humaines.

  Au point de vue prophétique, ils se sont généralement conformés au programme suivant :

1-                  Dénonciation des péchés de Juda et d’Israël

2-                  Annonce d’un châtiment qui va suivre – type d’un châtiment beaucoup plus lointain qui frappera la terre entière

3-                  Prophéties diverses contre les nations païennes : Assyrie, Babylonie, Egypte, Edom, Moab, etc.., qui auront à passer en jugement ;

4-                  Prédiction du relèvement de Judas et Israël, par la constitution d’un « reste fidèle » après que le peuple de Dieu aura été jugé ;

Description de l’avènement du royaume messianique à la fin des temps.

6.         L’histoire du prophétisme      

A vrai dire, l’histoire du prophétisme israélite commence au jardin d’Eden, bien avant la constitution de la nation Israélite, pour se continuer jusqu’à Malachie. On peut la suivre à travers ses développements où l’on distingue facilement quatre phases principales :

       1- D’Adam à Moise, où l’on rencontre des manifestations sporadiques et isolés avec Hénoch, Noé, Abraham, Isaac, Jacob, Joseph et d’une façon générale, les patriarches. Ces prophètes n’ont rien laissé des messages reçus de la part de Dieu.

        2- De Moise à Samuel, l’écriture atteste que l’Eternel parlait ouvertement à Moise «  comme un homme parle à son ami » (Exode 33 :11), et qu’ « il n’a plus parut en Israël de prophète semblable à Moise » (Deutéronome 33V10 -12). Sa sœur, Marie eut aussi le don de prophétie. Jusqu’à Samuel, à travers la sombre période des juges, il y eut peu de prophètes : «  la parole de l’Eternel était rare en ces temps-là et les visions n’étaient pas fréquence. » (1 Samuel 3 : 1). Il faut toutefois mentionner la prophétesse Deborah, dont le cantique est regardé comme un chef-d’œuvre de la prophétie hébraïque. (Juge 5)

        3- D’Elisée à Malachie. C’était la grande époque du prophétisme. On y compte pas moins de seize prophètes écrivains dont les écrits forment précisément les livres prophétiques de l’ancien testament. On les divise en grands et petits prophètes, selon l’étendue des écrits qu’ils ont laissés. Nous avons ainsi pour les grands : Esaïe, Jérémie, Ezéchiel et Daniel, et pour les petits : Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habacuc, Sophonie, Agée, Zacharie et Malachie.

 Après Malachie commence le long silence prophétique, qui dura plus de quatre siècle, jusqu’à Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus.

7.         Les prédictions des saintes écritures

En réalité, les prophètes hébreux ont presque toujours cherché à donner une exhortation plutôt qu’à faire des prédications. Avant d’être des prophètes, dans le sens que nous donnons aujourd’hui à ce mot, ils ont été des héros choisis par Dieu pour transmettre ses volontés aux hommes, des ambassadeurs, des bergers, des sentinelles, des conseillers, des éducateurs, des réformateurs….

Leurs prédictions, au nombre d’environ un millier- si l’on y ajoute celle du nouveau testament. (Le Christ, les prophètes, Jean en particulier) – se sont pour une grande part déjà réalisées. Il en reste une centaine qui sont en voie d’accomplissement ou qui se réaliseront plus tard. La série la plus remarquable dont nous avons dit quelques mots dans une leçon antérieure est celle qui annonce l’œuvre de la personne du Messie. Il en est beaucoup d’autres qui sont tout aussi merveilleuses et qui nous intéresse au plus haut point, puisqu’elles sont relatives à notre temps. Les deux prochaines leçons leurs seront consacrées.

 C’est à la fois un bonheur et un privilège de pouvoir se pencher sur ces prophéties, dont la véracité est attestée par toutes celles qui ont déjà reçu une pleine réalisation. Nous pouvons de tout cœur nous associer à l’apôtre Pierre écrivant aux croyants du premier siècle : « nous tenons pour d’autant plus certaine la parole prophétique à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à paraitre et que l’étoile du matin se lève dans nos cœur » (deuxième épitre 1V19)

La lampe, c’est la vérité ; le lieu obscur, c’est l’avenir.

Le livre de l’apocalypse nous aide à mieux comprendre la fin de cette déclaration de l’apôtre Pierre : «  moi, Jésus, … je suis… l’étoile du matin » (apocalypse 22v 16)

Ainsi, la parole prophétique dispose notre cœur à recevoir Jésus Christ et nous aide à nous préparer pour son retour.


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